Le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, Palme d’or en 2014 avec (Winter sleep), signe avec Les herbes sèches une œuvre mélancolique et hypnotique. À découvrir en sortie nationale dès le 12 juillet.

« Une œuvre ambitieuse, tant dans le rythme, la longueur, que par l’extraordinaire description que le réalisateur engage sur la nature des femmes et des hommes, le fonctionnement de l’État turc, et la question kurde. »  aVoir-aLire.com

« D’une esthétique majestueuse, le film est aussi d’une richesse impressionnante. Palme d’Or en 2014 avec Winter Sleep, le cinéaste turc est toujours au sommet de son art. »  Télérama

« L’un des sommets du dernier festival de Cannes récompensant son interprète féminine d’un prix mérité. »  Première

« Ceylan est sans conteste le grand cinéaste de l’exploration des incertitudes morales. »  V.O

 

L’HISTOIRE

Samet est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attendait depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray, jeune professeure comme lui…

LE MOT DU PROGRAMMATEUR

On retrouve les sublimes paysages enneigés d’Anatolie et les discussions enfiévrées autour d’une table qui font la signature de Ceylan.

La maîtrise de la mise en scène est toujours aussi impressionnante, tant pour filmer l’extérieur que les intérieurs, mais aux sublimes plans fixes – pour certains immortalisés par l’appareil photo de l’anti-héros – s’ajoutent de superbes travellings qu’on ne lui connaissait pas, avec une caméra plus mobile.

On se trouve également surpris par les développements inattendus du scenario, qui n’hésite pas à multiplier les fausses pistes, voire carrément à nous désarçonner… Mais ce n’est jamais gratuit, comme toujours chez Ceylan.

Alors oui, le propos est assez sombre, les personnages sont peu aimables et globalement misanthropes. Mais leurs interprètes sont si impressionnants dans la retranscription de leur complexité, le contenu est si profond et si riche (réflexion politique, sur la nature humaine, sur les rapports entre les êtres) que l’on ne peut que se sentir privilégié d’être témoin d’une si grande œuvre, qui nous élève et nous fait confiance. Oui, c’est parti pour 3h17 de grand cinéma, et même pour le double …car en sortant vous n’aurez qu’une envie : vous replonger dans Winter Sleep !