Ce fut un des chocs de Cannes cette année où le film était en compétition. Les filles d’Olfa de la Tunisienne Kaouther Ben Hania sort ce mercredi 5 juillet. Ou comment rejouer une vie, un trauma grâce à la force du cinéma.

« Une œuvre sidérante. Notre palme d’or. »  Le Parisien

« Une intensité émotionnelle inoubliable. »  Télérama

« Un film d’une intelligence et d’une audace folle. »  France Culture

« Beau, puissant, bouleversant. »  Première

« Un film incroyablement original et percutant. » ELLE

 

L’HISTOIRE

La vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, oscille entre ombre et lumière.
Un jour, ses deux filles aînées disparaissent.
Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles.
Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.

LE MOT DU PROGRAMMATEUR

Cette année à Cannes, le genre documentaire était particulièrement bien représenté avec des œuvres audacieuses et des résonances surprenantes entre les différentes propositions. L’hybridation (entre fiction et documentaire) était ainsi à la fois au cœur du dispositif du film de Mona Achache Little girl blue, dans une moindre mesure dans celui d’Asmae El Moudir, La Mère de tous les Mensonges, et donc dans celui de Kaouther Ben Hania Les Filles d’Olfa. La jeune réalisatrice tunisienne qui s’était faite connaître avec un vrai-faux documentaire (un docu-menteur) Le Challat de Tunis, mêle ici comédiens et personnages réels. Ce qui pourrait n’être qu’un artifice se montre non seulement efficace pour libérer la parole des protagonistes de l’histoire. Mais cela crée aussi un trouble chez nous spectateurs qui sert le propos. Et cela engendre en sus un dialogue souvent pertinent entre Olfa et sa doublure comédienne.

Et si la forme fascine, le fond – un fait divers qui a défrayé la chronique en Tunisie – passionne, avec des portraits de femmes puissants qui dessinent une société aux prises avec plusieurs courants contraires.