Primé à Cannes, ce récit palpitant a pu voir le jour grâce à l’intelligence et au courage de Rasoulof et son équipe. Portrait d’une famille iranienne autant que radiographie d’une société que ses élites voudraient inconditionnellement soumise aux institutions politico-religieuses, Les Graines du figuier sauvage met magistralement en scène la métaphore d’un effondrement inéluctable en même temps que l’ode à une jeunesse profondément résiliente. Un chef-d’œuvre.
Iman vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un mouvement de protestation populaire secoue le pays. Dépassé par l’ampleur des événements, il se confronte à l’absurdité d’un système et à ses injustices. Ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. La paranoïa envahit Iman lorsque son arme de service disparaît mystérieusement…
« C‘était le film le plus impressionnant du Festival de Cannes 2024, rabaissé par un Prix spécial du jury bien trop petit pour ce qu’il représente. À savoir un magistral manifeste pour la liberté en Iran, signé par un cinéaste courageux, exilé depuis. » Télérama